Quand Jeongseob Kim est interrogé sur son travail ou sa pièce favorite, il déclare : « Il me semble que je n’ai pas produit de pièce satisfaisante. Je ne sais pas quand mon chef-d’œuvre sera réalisé. »
Le très exigeant artiste est né en 1984 en Corée du Sud. Il s’est formé au travail du bois à la faculté des beaux-arts de l’université Hongik à Séoul, avant d’obtenir une maîtrise en design à l’université Goldsmiths au Royaume-Uni.
Ses créations ont voyagé, notamment à l’occasion de la Design Miami/Basel en 2010, mais aussi lors du Salone del Mobile et de la Design Fair de Londres en 2016.
Ses œuvres font partie des collections de nombreuses institutions nationales et étrangères, dont le Musée national du Hangeul et le Dongdaemun Design Plaza, et elles s’intègrent aussi dans de prestigieuses boutiques comme l’espace Louis Vuitton à Shenzhen, en Chine.
Une carrière pleinement établie pour ce designer qui constate avec douleur la standardisation du design : « En particulier, en Corée, tout le monde vit dans le même appartement, le même intérieur et utilise des appareils électroniques et des meubles qui se ressemblent […] Je veux que mes objets soient ressentis par les gens comme quelque chose de différent. » Une volonté de se démarquer qui s’incarne pleinement dans sa dernière et très singulière collection, qui fait la part belle à l’utilisation du cuivre : « J’ai pensé à cette série d’œuvres pour montrer la dimension artisanale du travail des métaux comme le cuivre. J’ai travaillé la plaque de métal de manière tridimensionnelle en utilisant de manière appropriée les flexions et les joints froids, et j’en ai fait un module pour créer diverses fonctionnalités. »
Le résultat ? Une élégante collection qui présente le travail du métal à travers une grammaire novatrice semblable à nulle autre.
Corée du Sud
Lisa Agostini