Artiste, designer, entrepreneur...
Il y a chez Michael Timsit cette manière rare de faire dialoguer le geste et l’idée, l’économie et l’esthétique, la pierre et la lumière. Une trajectoire qui ne suit pas les lignes droites, mais celles du relief, du creux, de la matière pensée.
Autodidacte, il fonde Macty en 1993. Une maison de cravates haut de gamme, sans investisseur, sans bruit. Juste une conviction tranquille et la fidélité de ses fournisseurs. Les tissus viennent d’Italie, le geste est précis, l’allure classique mais affûtée. En quelques années, Macty s’impose parmi les leaders européens. Une leçon de patience et de détail.
Puis son regard se tourne vers la ville. Vers le Marais. Il y bâtit la Galerie Joseph comme on compose un archipel : plus de trente lieux à Paris où l’art contemporain, la mode et les idées trouvent à s’incarner. Des volumes ouverts, bruts, respirants. Ni galeries ni simples showrooms, ces espaces deviennent des seuils. Des points de friction entre patrimoine et présent. Timsit y œuvre en retrait, avec la précision d’un curateur silencieux.
En 2015, il invente deux temps nouveaux dans le calendrier textile : PRECO, qui propose les précollections de tissus italiens et français aux maisons de couture, puis le Paris Fabric Show, rendez-vous structurant des fabricants de prêt-à-porter et grandes chaînes. Deux salons exigeants, ancrés dans la matière, pensés comme des expériences.
Quand le monde ralentit, il choisit d’éditer. Acumen naît en pleine pandémie, comme un manifeste. Trois cents pages chaque mois, pour interroger les formes contemporaines : design, artisanat, architecture, écologie, société. Un objet éditorial dense, élégant, radical dans son exigence. Rien n’y est anecdotique. Chaque image a son poids, chaque texte sa place. Un lieu vivant d’expression, où l’intelligence du sensible prend corps.
Et puis, il y a Mika, son autre nom. Celui sous lequel il crée des œuvres lumineuses et cinétiques, exposées de Paris à Tokyo. Des pièces silencieuses qui déplacent l’espace et le regard, accueillies dans des collections privées. Pour Roche Bobois, il imagine une ligne de mobilier sculptural, exposée dans les flagships de la marque à travers le monde.
Michael Timsit n’occupe pas la scène. Il la façonne. Son œuvre, comme son parcours, parle bas mais juste. Elle dit qu’on peut bâtir autrement. En regardant, en écoutant, en laissant le temps faire œuvre.
Chaque galerie vous propose un univers exclusif, idéalement conçu pour accueillir toute présentation quelle qu’en soit sa nature : design, mode, art… La galerie est reconnue pour faire découvrir les dernières tendances et les nouveaux talents du moment.
LA RÉFÉRENCE EN LOCATION DE SALLES