Mise en lumière lors de l’édition 2018 du Festival international de mode, photographie et accessoires de Hyères, au cours duquel elle a remporté le Grand Prix du Jury et le Prix du Public, Vanessa Schindler poursuit son œuvre dans l’univers du bijou, à mi-chemin entre l’artisanat et l’expérimental.
La résine. Une matière qui semble porter chance à la créatrice, car elle l’a suivie tout au long de sa carrière. «J’ai commencé à l’utiliser dans les premières expérimentations de mon projet de Master car je souhaitais trouver une manière de repenser le montage des vêtements et des accessoires. J’avais cette envie un peu utopique de les travailler comme des sculptures en essayant de “mouler” le textile», explique- t-elle. Aujourd’hui focalisée sur la création de bijoux, Vanessa Schindler poursuit son exploration de la fameuse matière. «Après avoir énormément travaillé autour de l’auto-stabilisation de la résine [via sa collection « Chains », NDLR], j’ai eu envie d’explorer des formes plus tridimensionnelles. Je souhaitais conserver ce sentiment de liquidité de la matière. Après plusieurs expérimentations, j’ai découvert que la cire coulée dans l’eau produisait des formes fascinantes et surprenantes. Elles ressemblent un peu à des fossiles de science-fiction! »Et, en effet, les créatures de Vanessa Schindler « Hoops » semblent venir d’une tout autre dimension, à mi-chemin entre la roche tannée par le passage du temps et d’étranges êtres en pleine gestation. Pour ce qui est du futur, Vanessa Schindler dit avoir « fait une grande recherche pour trouver une résine plus durable » qui l’a menée vers
« une bio-résine produite en Suisse avec des matières premières organiques » qu’elle utilise désormais.
Avis aux amoureux de sa collection présentée lors du festival de Hyères en 2018 ! Si les contours de sa prochaine collection restent encore flous, la créatrice assure vouloir
« revenir au vêtement en le travaillant sous forme de séries et pièces uniques ».
Affaire à suivre.
https://shop.vanessa-schindler.com/
Lisa Agostini
