Avec le très drôle Syndrome des amours passées, le duo belge Ann Sirot et Raphaël Balboni réinvente avec tendresse les codes de la comédie romantique.


On avait découvert Ann Sirot et Raphaël Balboni avec leur très réussi premier long-métrage, Une vie démente (2020), le récit tragi-comique d’un couple, Alex et Noémie, confronté à la maladie dégénérative qui se développe chez la mère d’Alex. Avec Le Syndrome des amours passées, les cinéastes racontent à nouveau la vie d’un couple qui leur ressemble. Ils s’appellent cette fois-ci Rémy et Sandra, et comme Alex et Noémie, ils désirent avoir un enfant. Malheureusement, le médecin est formel : impossible, car ils souffrent du « syndrome des amours passées ». Pour guérir, une seule solution : ils doivent recoucher avec l’ensemble de leurs exs. Un scénario un brin délirant, prétexte à des scènes très drôles et à une réflexion sur le couple, la compétition sexuelle et la recherche du véritable amour. En somme, la recette idéale de la comédie romantique. Si Scott Pilgrim dans le film éponyme (2010) devait combattre l’ensemble des exs de celle dont il était amoureux pour conquérir son cœur, Alex et Noémie vont devoir plus sobrement revisiter leur passé, retrouver celles et ceux qui ont tourné la page, rappeler ce coup d’un soir ou se souvenir des histoires avortées, revoir celle qu’on aimerait ne plus voir ou celui qui était beau et sympa, quand même. Après tout, lorsqu’une histoire est finie, on change parfois d’adresse, on oublie tout et on supprime les photos. Mais s’il fallait se réconcilier avec son passé pour être heureux dans le présent ? Avec humour et tendresse, et dans cet atypique univers qui est leur signature, Ann Sirot et Raphaël Balboni posent la délicate question.



Le Syndrome des amours passées, en salles à partir du 25 octobre