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OBJECTIF ZÉRO DÉCHET, LE DESIGN VERTUEUX D’ATELIER TIMON MATTELAER

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Alors âgé de 20 ans et des poussières, le jeune designer belge Timon Mattelaer achète une maison dans la banlieue de Gand au nord-est du pays. « Je suis connu comme un homme à tout faire et je prévoyais de rénover moi-même la majeure partie de la maison. Il s’est rapidement avéré que je n’avais plus de budget pour l’ameublement. 

Timon Mattelaer
Timon Mattelaer

En tant que graphiste fraîchement diplômé, j’étais très attaché à l’esthétique contemporaine et à la durabilité. Ayant des difficultés à acheter chez IKEA ou dans une grande chaîne de meubles, j’ai commencé à concevoir et à créer mes propres meubles », se souvient-il. Une démarche écoresponsable on ne peut plus en phase avec l’air du temps à laquelle il donne vie dans le projet « Simple chair » : « Le but du prototype (en contreplaqué) était de démontrer l’intégrité structurelle de la chaise. J’ai alors décidé d’utiliser de l’acier ou de l’aluminium, les deux déchets pouvant être recyclés en nouvelles feuilles. Enfin, la chaise est découpée au laser par une machine à partir d’une plaque d’acier ou d’aluminium, puis soudée, le tout en collaboration avec des personnes proches de mon espace de travail. » Autre pièce notable du jeune designer, « Table round », née « de l’idée de construire une petite table qui pourrait facilement être assemblée dans un petit espace [en utilisant] une seule feuille de contreplaqué, tout en produisant peu de déchets. »

Timon Mattelaer
Timon Mattelaer

De plus, le meuble est conçu à partir de pin et sans colle toxique potentiellement nuisible. Une méthode inspirée à ce jeune créatif par son passé universitaire : « Avoir une formation dans la mode m’a fait réaliser que la consommation de masse n’est plus quelque chose dont je voulais faire partie. Des années plus tard, je sens que mes meubles ont une place dans le monde. Que mon idée vaut la peine d’être racontée. »

Timon Mattelaer
Timon Mattelaer

https://www.instagram.com/timonmattelaer/?hl=fr

Lisa Agostini

Crédits : Atelier Timon Mattelaer