Superstar ultra-active du milieu de l’architecture mondiale, David Adjaye a dévoilé son tout dernier tour de force : « Agenda 111 », un programme massif comprenant la construction de plus d’une centaine d’hôpitaux dans le pays qui l’a vu grandir. Un projet qui vient couronner l’impressionnante carrière de ce « starchitecte » d’un nouveau genre. Premier architecte Noir à être honoré de la Royal Gold Medal, décernée par le Royal Institute of British Architects, l’ancien élève du Royal College of Art de Londres a livré en 2016 à Washington un bâtiment fort de sens, inauguré par Barack Obama en personne : le Musée national de l’histoire et de la culture afro-américaines.
Suggérant la forme d’une couronne, inspirée par l’art yoruba, le bâtiment s’habille de panneaux en métal ajouré qui viennent célébrer le savoir-faire des artisans et métallurgistes afro-américains. Une architecture engagée qu’on retrouve dans d’autres projets, comme le centre Stephen Lawrence à Londres, rendant hommage à l’étudiant Noir britannique éponyme assassiné dans la capitale en 1993, ou encore le Cherry Groce Memorial Pavilion, toujours à Londres, évoquant la tragique histoire d’une habitante de Brixton touchée par les balles de policiers.
À côté de ces réalisations militantes, Adjaye a aussi signé plusieurs conceptions aux accents plus légers qui raviront les amateurs d’architecture instagramable, telles que le flagship de The Webster à Los Angeles avec son béton rose, véritable ode à la Californie, ou encore le centre d’art Ruby City au Texas, habillé de béton rouge.
https://www.adjaye.com
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Par Lisa Agostini