
KATRIEN DE BLAUWER, LE MYSTERE DES CORPS TRONQUES
« Photographe sans appareil », Katrien de Blauwer utilise des magazines anciens datés des années 1960 pour composer d’énigmatiques et sensuels photomontages.
Du médium photographique, Lisa Sartorio a fait une arme de destruction poétique. Derrière la beauté de ses sculptures photographiques se cache l’horreur. L’horreur de la guerre et des destins sacrifiés, des charniers et des visages défigurés.
Procédant d’un recyclage de clichés documentaires, son travail d’effacement et de recouvrement opère une véritable mutation plastique pour redonner vie et sens aux images mortes et désincarnées, charriées dans le flux et le reflux anesthésiant de nos écrans. Images échouées sur les rives de l’oubli, dont l’artiste s’empare pour en attaquer la surface, l’écorcher, l’inciser et en modeler les lambeaux.
Paysages mutilés (Angle mort), visages vitriolés pansés de bandelettes de photos tissées (Les Mutantes)… de grattages en déchirures, l’image prend chair et, perdant sa platitude, instille le réveil de la conscience…
« Je cherche dans la peau de l’image une matière pour éveiller la pensée. »
Lisa Sartorio
Née en 1969, Lisa Sartorio est diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, où elle vit. L’artiste est représentée par la Galerie Binome –19, rue Charlemagne, Paris 4e – dont le site internet documente largement l’œuvre: https://galeriebinome.com/lisa-sartorio/
Vous pouvez aussi découvrir le court-métrage Faire surface, réalisé par Stanislav Valade et produit par AM Art Films (« Prix du Court » 2020 du MIFAC Festival) : http://www.amartfilms.com/fr/films/tandem/faire-surface-1482.html
Stéphanie Dulout
« Photographe sans appareil », Katrien de Blauwer utilise des magazines anciens datés des années 1960 pour composer d’énigmatiques et sensuels photomontages.