Elle nous raconte des histoires, des mythes et des réalités. Entre peinture et performance, son corps s’expose. L’artiste afghane Kubra Khademi dessine depuis son enfance, et se produit depuis ses études à Kaboul. Les corps ocres qu’elle trace lui ressemblent. Stéréotypés, « Ils sont tous moi-même, et ils sont tous autres, il n’y a aucune différence ! », dit-elle, contrecarrant l’interprétation facile du narcissisme. Ni naïve ni égotique, l’autoreprésentation est conscience de soi, et le stéréotype est ici conscience de ce que la société voit de nous. Dans ses réflexions, l’artiste garde son humour. Ainsi, Kubra Khademi choisit de calligraphier des textes du poète Rûmî, dans lesquels la mystique rejoint le vulgaire. La préciosité de sa langue maternelle trace avec ironie un pont entre histoire, culture et imaginaire.
À retrouver sur son compte Instagram @Kubra_khademi
Par Ana Bordenane