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One line drawing ou dessiner d’un seul trait

Ils sont partout. Ces dessins composés d’un seul et unique trait tapissent céramiques, objets déco, vêtements, et même les corps grâce au tatouage. On appelle cela le one line drawing, et ses prémices ne datent pas d’hier…

Ne jamais lever le crayon, dessiner d’un seul trait. Si l’exercice parait tendancieux et actuel tant il inonde le secteur de la décoration, du vêtement ou du tatouage, il trouve ses origines au début du siècle dernier.

Pablo Picasso est l’un des artistes qui a donné au dessin ses lettres de noblesse. Jamais il n’a cessé de dessiner. Femmes à la Colombe est l’une de ses œuvres les plus représentatives, que l’on trouve aujourd’hui imprimée sur des coussins ou des céramiques. Fascinés par le trait, l’essence même de chaque production artistique, Matisse ou encore Jean Cocteau ont suivi le mouvement. L’engouement renaît aujourd’hui et certains artistes font même du one line drawing ou face line art leur marque de fabrique.

C’est le cas de l’artiste néerlandais Niels Kiené Salventius, qui crée ses œuvres à l’instinct et sans brouillon. Certains disent de lui que son art ressemble à celui de Picasso.

Pour lui, le one line lui permet de rester concentré. « Je ne sais pas où ça commence, où ça se termine, mais ce qu’il y a entre les deux est une pure aventure ! Un peu comme la vie », confie-t-il au sujet de sa technique. La contrainte, pour lui, ne réside pas dans le fait de ne jamais lever le poignet, mais dans celui de parvenir à faire quelque chose de l’espace vide, qu’il comble parfois de couleurs d’une façon abstraite. Mais le choix primordial réside dans « la décision d’où la ligne va se croiser, prendre des virages ou revenir en arrière », explique-t-il. Fruit d’un calcul bien pensé et loin d’être une pratique anodine, la ligne poursuit son ascension, démarrée il y a cent ans.

Retrouvez l’univers de Niel Kiené Salventius sur son compte Instagram @salventius

Par Cheynnes Tlili