Après avoir investi le Palais de Tokyo en 2008 avec, notamment, une impressionnante forêt lunaire d’arbres calcinés, et après avoir installé en 2013 sous la pyramide du Louvre une monumentale et fantomatique sculpture drapée d’un voile noir sculpté, Loris Gréaud revient au musée avec une exposition qui n’en est pas vraiment une : « immatérielle, inquiétante et parfois imperceptible », « interstitielle, subliminale et virale »,l’exposition intitulée « Les Nuits corticales » se déploie, en une succession de surprises, au Petit Palais, où elle s’infiltre, à grand renfort d’effets spéciaux, de la façade (la nuit) aux galeries (le jour), en passant par le jardin, « tel un vaisseau fantôme » ou « une maison hantée ». Invasive (contaminant tout l’espace) et synesthésique (sollicitant tous les sens), cette œuvre-opéra repose sur un dispositif artistique high-tech donnant vie à toute une série de machines et de créatures improbables.
Un nouvel opus hautement technologique et poétique nous parlant d’ubiquité, de liberté et d’immortalité. Gageons qu’il sera la « légende urbaine » du moment.
« LORIS GRÉAUD – Les Nuits corticales»
Petit Palais
Avenue Winston-Churchill, Paris 8e
Du 4 octobre 2023 au 14 janvier 2024