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La légende vivante britannique nous invite à parcourir l’ensemble de son œuvre entre humour et critique sociale à la galerie Clémentine de la Féronnière à Paris.

© Martin Parr Magnum Photos
Courtesy by Galerie Clémentine de la Féronnière

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Courtesy by Galerie Clémentine de la Féronnière
En cinquante ans de carrière, Martin Parr a su créer de la fiction à partir de la réalité, marquant la culture visuelle européenne.
Ce natif d’Epsom au Royaume-Uni, qui soufflera ses 70 bougies le 23 mai prochain, reste encore aujourd’hui l’un des photographes les plus identifiables grâce à une esthétique et un humour espiègle portés sur les vanités du monde.
Encouragé par son grand-père passionné de photo, passé par la Manchester Polytechnic, Martin Parr a embrassé une carrière internationale avant d’atteindre la renommée en 1986.
Sa série The Last Resort met de côté le noir et blanc, jusqu’alors employé, et sublime les couleurs éclatantes, dressant le portrait de familles en vacances à New Brighton, petite station balnéaire en déclin.

© Martin Parr Magnum Photos
Courtesy by Galerie Clémentine de la Féronnière
Sa vision ironique de l’absurdité du quotidien côtoie ainsi les jeux de décalages et les compositions travaillées d’images prises sur le vif. Ses thèmes de prédilection dépeignent avec dérision les classes ouvrières anglaises, cette fascination pour la plage, le tourisme de masse et le nouveau consumérisme, comme sa série Small World.
Sans filtre
C’est à ce voyage dans le temps, depuis la fin des années 1970 jusqu’à aujourd’hui, que nous invitent la Martin Parr Foundation et la galerie Clémentine de la Féronnière à Paris qu’il a récemment rejointe.
Ce virtuose, devenu membre de la coopérative photographique Magnum en 1994, a su faire de chaque détail de la banalité « un micro-événement ».

© Martin Parr Magnum Photos
Courtesy by Galerie Clémentine de la Féronnière
Via cette ironie so british, son imagerie innovante et son approche oblique du documentaire social, son œuvre joue toujours sur plusieurs niveaux de lecture. En plus de ses clichés mythiques, l’exposition présente ainsi une de ses séries méconnues, à Chew Stoke, dans le Somerset en Angleterre, éditée dans un livre disponible en français.
Elle se déroule dans le quotidien d’un village anglais où il capture avec son mordant coutumier repas dominicaux, matchs de cricket, petits commerces locaux, courses hippiques, soirées au pub et fêtes villageoises.

© Martin Parr Magnum Photos
Courtesy by Galerie Clémentine de la Féronnière
À travers cette belle exposition, la galerie Clémentine de la Féronnière transforme également sa librairie en pop-up, proposant en sus un studio photo et des produits dérivés du photographe.
« Martin Parr » – Galerie Clémentine de la Féronnière
51, rue Saint-Louis-en-l’Île, Paris 4e, France
Jusqu’au 6 mai 2023
galerieclementinedelaferonniere.fr/fr
Nathalie Dassa