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POUSH

Incubateur d’artistes

À l’origine d’une nouvelle vague de friches artistiques implantées dans des entrepôts, usines et autres open spaces désaffectés en attente de reconversion, Poush a troqué sa tour de bureaux de Clichy (dans les Hauts-de-Seine), occupée depuis février 2020 par 120 jeunes artistes, pour une ancienne usine de parfumerie à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Au cœur de cette ruche d’artistes, une immense halle coiffée d’un dôme percé de baies inondant le lieu de lumière : une scène d’exposition de rêve qui sera « pour les plasticiens l’occasion d’expérimenter de nouvelles collaborations, de dialoguer avec d’autres disciplines – danse, performance, musique – [et pour les curateurs] la possibilité d’imaginer une programmation encore plus impactante, des œuvres monumentales et un lieu de monstration ouvert aux artistes de la scène française et internationale », explique Yvannoé Kruger, directeur artistique du lieu dont il signe la très belle exposition inaugurale, « Les échos d’un temps lointain arrivent en sifflant sur le sable » (à voir jusqu’au 19 août).

Désormais porté par l’Association pour le Développement des Lieux de Création Artistique (ADLCA) créée en juin 2021 par Hervé Digne et Laure Colliex, les fondateurs de Manifesto (autre association développant des projets innovants de soutien aux artistes à l’origine de la création de POUSH en 2020), ce « campus artistique » temporaire transformant un site industriel patrimonial en lieu de création et d’exposition pluridisciplinaire est un bel exemple de l’urbanisme de transition du Grand Paris en plein développement.

Outre le prix attractif des ateliers (adaptés à toutes les pratiques), les occupants du lieu (sélectionnés sur appel à candidatures) bénéficient d’un programme d’accompagnement artistique, de production et d’un soutien administratif et juridique, et surtout, d’une belle visibilité, notamment lors des journées professionnelles. 

« Je vois POUSH comme un café international, là où on peut croiser des gens du monde entier, des gens avec des disciplines différentes, un endroit où tout le monde parle la même langue […], une sorte de village où tous les bâtiments sont reliés par des passerelles, ce qui facilite l’accès aux ateliers et le contact entre les artistes », nous a confié le peintre Dhewadi Hadjab, nouvelle recrue de la galerie Kamel Mennour, tout juste diplômé des Beaux-Arts, dont nous parlions dans notre dernier numéro, de même que son voisin d’atelier, Arnaud Adami, autre étoile montante de la nouvelle peinture au réalisme photographique.

POUSH

153, avenue Jean-Jaurès, Aubervilliers

www.poush.fr

www.manifesto.fr

STÉPHANIE DULOUT