Partager l'article

Six N. Five ou la poésie du virtuel

Au même titre que son homologue Reisinger Studio, Six N. Five appartient à cette génération d’artistes et designers qui a su faire de la création numérique en 3D un art désormais pris au sérieux par ses contemporains. Une reconnaissance accélérée par la pandémie de COVID-19 et entérinée par l’arrivée des précieux NFT, donnant aux créations du métavers un statut quasiment similaire à celui d’une œuvre d’art physique. Derrière le studio Six N. Five basé à Barcelone se cache Ezequiel Pini, un Argentin de 37 ans qui a consacré son art à la création de « mondes et d’expériences numériques et réels avec une esthétique propre et moderne ». À son actif, plusieurs collaborations de haut vol, comme avec Apple, la vénérable maison d’édition italienne Cassina, Microsoft ou encore Burberry. En janvier dernier, alors que le monde apprenait le décès du grand architecte catalan Ricardo Bofill, le designer s’est fendu d’une publication sur Instagram évoquant une collaboration entre son studio et celui du père du quartier Antigone à Montpellier. Le créateur a aussi été honoré par le magazine AD qui l’a placé sur sa liste des designers les plus influents de l’année 2021. Ezequiel Pini a tout d’un grand. La faute à ses créations aux ambiances éthérées et apaisantes qui, à l’occasion, viennent prendre corps dans le monde physique par le biais de meubles telles les assises « The Opposite » ou « Oil Chair ». Celui qui s’était donné pour mission et but principal de légitimer la CGI (computer-generated imagery) comme nouveau moyen d’expression artistique semble avoir plutôt réussi… 

Plus d’infos sur Six N. Five ici.

Lisa Agostini