En annonçant une grande vente en hommage à l’artiste marocain Mohamed Melehi, disparu en octobre dernier, la maison de vente Artcurial s’est retrouvée au cœur d’une polémique posant la question de la dispersion du patrimoine architectural moderne marocain. En effet, parmi les 11 œuvres proposées à la vente figurent deux plafonds peints, comprenant des compositions en bois de cèdre sculpté, que l’artiste avait réalisés pour l’hôtel « Roses du Dadès », construit en 1971-72 à Kelaat M’Gouna, accompagnés d’un moucharabieh et de plafonniers de l’artiste Mohamed Chebaa. Ces œuvres ayant été pensées pour ce lieu et intégrées de manière pérenne à l’architecture, leur cession a suscité le lancement d’une pétition de la part d’une association et des ayants droit de l’artiste, inquiets de voir ce patrimoine être ainsi disséminé. Une mobilisation qui a conduit pour la première fois le ministère de la Culture du Maroc à lancer une procédure de classement de l’hôtel, sans toutefois interdire la vente qui est reportée au 30 mai.
Artcurial, vente aux enchères
Le 30 mai 2021 à l’hôtel La Mamounia, à Marrakech