Cette digitalisation du dressing a aussi été développée par d’autres marques comme HAPPY99, Cat Taylor ou encore The Fabricant. Ces collections intégralement numériques se veulent être une arène ludique, un terrain de jeu à explorer pour y exprimer une identité, mais surtout une individualité. À travers la technologie, la mode s’ouvre à de nouvelles voies créatives et stylistiques au-delà des limites du monde physique.
Mais cette évolution va encore plus loin. En effet, plus qu’une simple variation esthétique, le dressing virtuel est une véritable révolution environnementale. Dans un contexte de baisse structurelle des dépenses d’habillement et de questionnement écologique sur l’impact de l’industrie de la mode, les expériences numériques ouvrent la possibilité de réduire les effets néfastes de la production sur l’environnement et garantissent la pérennité d’un vêtement. Les collections 100 % numériques permettent en effet de n’exploiter que l’imagination et limitent le gaspillage à celui des seules données informatiques. La marque néerlandaise The Fabricant défend cette démarche et voit dans la technologie une opportunité au service d’une mode plus durable. L’étiquette « zéro gaspillage » mais surtout « zéro pollution » est apposée sur chacun de ses vêtements, le transport de marchandises n’ayant pas lieu d’être. La marque va jusqu’à revendiquer que « les vêtements n’ont pas besoin d’être physiques pour exister » ! Le dressing virtuel qui défie les normes de l’industrie textile deviendra-t-il un nouvel outil pour une mode plus vertueuse ? Il offre en tout cas un avenir diversifié au secteur de la mode, tant en matière de créativité que de conception. C’est aussi un futur plus collaboratif qui se dessine entre créateurs et leurs communautés. Ce sont donc autant de bonnes raisons pour passer à la mode 100% digitale !