Souvent provoquant, parfois drôle ou à forte connotation politique, le street art, ou art urbain, a tout d’abord investi l’espace public en toute illégalité avant d’être reconnu comme une discipline à part entière, porté par des artistes majeurs et reconnu par des institutions et critiques de renom. En France, et notamment à Paris et sa périphérie, les graffitis et les tags se sont multipliés sur les murs et les façades, certains s’étant pérennisés, pour créer d’authentiques fresques urbaines offrant aux passants un véritable musée à ciel ouvert.
Conçu pour être éphémère, le street art naît aux États-Unis dans les années 1970, même si l’apparition des « graffitis » remonte à une époque bien antérieure. Sous l’influence d’artistes pionniers comme Richard Art Hambleton, Keith Allen Haring ou René Moncada, qui transforment les simples graffitis en œuvres d’art souvent rattachées au climat sociopolitique de l’époque, cet art urbain se popularise et se répand sur les murs de New York ainsi qu’à l’étranger.