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Les défilés iconiques de la semaine de la haute couture

Chaque saison, les maisons redoublent d’inventivité pour mettre en scène leurs défilés iconiques. Avec des scénographies hors norme, et des collections aux thèmes variés.

Il y a les partisans des décors uniques, et des collections grandioses qui en mettent plein la vue. Ainsi que des catwalk de rêve pour accueillir les plus célèbres mannequins du monde.

Galerie Joseph souhaite vous présenter les défilés les plus iconiques de la Fashion Week de ces dernières années. Pour vivre la haute couture comme si vous y étiez. Parce qu’en temps de pandémie, les défilés ne s’organiseront pas de la même manière. 

On souhaite donc vous projeter dans les défilés les plus surprenants de la semaine de la haute couture.

Quand Jacquemus célébra ses 10 ans avec un défilé dans un champ de lavande

 Sa mélodie du bonheur, c’est : « Je viens du Sud…»,tant il revendique et décline dans ses collections son tropisme méridional. 

Pour la présentation de sa collection automne-hiver 2019-2020, ce sont les journalistes, influenceurs et célébrités qui se sont déplacés dans le sud de la France pour découvrir la collection « Le coup de soleil ». Imaginée pour célébrer les dix ans de la maison de Simon Porte Jacquemus.
Le créateur marseillais a dévoilé sa nouvelle collection dans un cadre féerique. Fidèle à l’ADN provençal de la marque, les mannequins ont défilé sur un tapis rose, déroulé au milieu d’un champ de lavande, perdu entre le Luberon et les Alpes-de-Haute-Provence.

D’ailleurs, Les looks étaient plus fidèles que jamais à la féminité assumée de la femme Jacquemus. Les silhouettes sont éclectiques et on retrouve les éléments qui ont fait le succès de la maison. Les vestes oversize, les imprimés fleuris aux lignes graphiques.  Les paniers en osier, les couleurs pop aux tons pastels. Les sandales à talons qui se portent à toute heure aussi bien en ville qu’à la campagne. Une collection qui nous donne définitivement des envies d’été et qui reste intemporelle. 

L’installation à l’image d’une déesse de la maison Dior 

« What if Women Ruled the World? ».
C’était la question engagée en toile de fond du défilé Dior Haute Couture printemps-été 2020. Soulevée par Judy Chicago – l’emblématique artiste américaine. Et dont la directrice artistique Maria Grazia Chiuri  y répond « Tout serait plus brillant ». 

En tant que fondatrice de l’art féministe, Judy Chicago a fait de son œuvre un combat à part entière.
Elle a conçu, pour le défilé Dior Haute Couture printemps-été 2020. Une installation à l’image d’une déesse « The Female Divine ».
Cette féminisation sculpturale de l’espace, purement immersive, souligne son engagement commun avec la DA de Dior pour l’empowerment. .

Maria Grazia Chiuri saisit la complexité des rapports entre féminisme et féminité. De plus, elle redessine le lien fondamental entre le corps et la femme.
Pour réaliser ses looks, elle s’est inspirée des représentations classiques des déesses à l’instar d’Athéna. Son allure majestueuse est une allégorie néoplatonicienne de la beauté, conjuguant force intellectuelle et harmonie esthétique.
Motifs essentiels de cette collection : des épis de blé, dorés et nourriciers. Ils rappellent une fois encore l’inaltérable puissance créatrice des femmes.

Avec des tons doux mais délicatement irisés et une infinité de textures. Des kilomètres de soie torsadée, nouée et parfois même ajourée se tordent pour créer les robes enchanteresses.

Chanel : Le dernier défilé imaginé par Karl Lagerfeld 

Karl Lagerfeld, directeur artistique de la maison depuis 1983 n’est plus. Il a toutefois travaillé sur sa dernière collection avec son bras droit et directrice de studio Virginie Viard, qui lui a succédé à la direction artistique de Chanel.
Le rendez-vous est donné, comme chaque saison, au Grand Palais. Avec ses chalets rétro en bois aux cheminées qui fument, sa fausse neige et son faux ciel bleu, tous les invités ont conscience d’assister à un ultime défilé avec Karl Lagerfeld.
Les mannequins sortent doucement du chalet Gardénia, au bout du podium, et prennent place sur les escaliers. Un enregistrement de la voix de Karl Lagerfeld, qui évoque ses débuts chez Chanel, résonne dans l’enceinte du Grand Palais.

Les filles passent en manteaux et tailleurs-pantalons amples à motif pied-de-poule ou en tweed, en grands pantalons à pinces en cuir extrafin portés avec de petites vestes à poches très Chanel. Des couleurs profondes, romantiques complètent l’esprit rock des silhouettes monochromes. Cette collection, fidèle à l’esprit de Karl Lagerfeld est chic, légère, jeune et poétique.

 La chanson Heroes de David Bowie annonce le dernier tour de piste des mannequins. Elles sont toutes émues. Les invités se lèvent pour applaudir et personne ne semble vouloir partir.
Une ère venait de s’achever.

  Quand Alexander McQueen a mis le feu au podium 

Nommé en octobre 1996 à la direction artistique de la maison parisienne Givenchy, où il succède à John Galliano, Alexander McQueen présente en janvier 1997 sa première collection couture. 

C’est à Borough Market, le 27 février 1997 que le créateur va faire sensation. Avant que ce marché fut ce jour-là le théâtre d’un des défilés les plus intenses qu’ait connu la Fashion Week londonienne. Dans une ambiance électrique, un décor brut et un espace littéralement envahi par les invités. Alexander McQueen présente sa collection “It’s a jungle out there”.  Les mannequins sont grimés, arborant des coiffures gonflées, et un maquillage sombre. Leur corps est habillé de cuir, de daim, de vestes et trenchs très moulants aux épaules surdimensionnées. 

Il déverse sa colère et sa rage au sein d’un défilé dominé par la sauvagerie et la férocité. Quand le défilé commence, subitement, le courant saute, et l’intensité du show atteint son paroxysme quand, dans la panique qui s’ensuit, une des voitures prend feu.
Malgré l’incident, de ce défilé mémorable, on ne retiendra que des femmes puissantes et dominantes ainsi qu’un créateur à la franchise et à la sensibilité démesurée.

 Carine Roitfeld mobilise les grands créateurs pour un premier défilé de mode confiné

En soutien à la recherche contre le Covid-19, l’ex-rédactrice en chef de Vogue Paris, réunit de grands créateurs et célébrités pour une performance live inédite le vendredi 1er Mai à 22h sur YouTube. 

«En faisant de la mode, un moyen d’exprimer sa créativité au service de la santé et de la sécurité dans le monde, nous espérons que ce show permettra d’offrir un petit moment d’espoir, d’inspiration et une connexion positive», a déclaré Carine Roitfeld.

L’affiche est vendeuse, et on y retrouve Virgil Abloh, Hailey Bieber, Maria Grazia Chiuri, Simon Porte Jacquemus, Irina Shayk, Alexander Wang, Kim Kardashian, Karlie Kloss, Ashley Graham et d’autres célébrités.

Ces noms ont répondu à l’appel de Carine Roitfeld qui organise son second défilé CR Runway, le premier avait eu lieu l’année dernière à Florence. Cette fois, il sera virtuel et en partenariat avec l’amfAR : la fondation américaine qui finance depuis 1985 la recherche contre le Sida. Et qui a récemment créé l’amfAR Fund to Fight Covid-19 dans le but de soutenir le développement de traitements contre le coronavirus.

Intitulé «CR Runway with amfAR against covid-19 » le défilé virtuel de trente minutes, visible en streaming sera réalisé par le cinéaste français Fabien Constant, dirigé en musique par Michel Gaubert et animé par Derek Blasberg. Filmés en Visio, les mannequins défileront depuis leurs domiciles avec des pièces de leur garde-robe personnelle sélectionnée et mises en style par l’équipe de Carine Roitfeld. 

https://crrunwayxamfar.org/