Cette crise sanitaire a eu un fort impact sur le secteur de la mode. Entre arrêt des usines, employés au chômage partiel et sur tout l’écosystème des indépendants de la mode. Photographes, coiffeurs, maquilleurs, sur tous les acteurs concernés. Ainsi que dans la réalisation des défilés, des shootings, de showrooms, etc. Puis les vendeurs et vendeuses en boutiques. Les marques sont à flot, et doivent résister à l’épidémie, la contrer, et ne pas assombrir leurs perspectives d’avenir.
Même si LVMH, Kering, ou encore Hermès, les trois plus grands groupes connus et reconnus dans l’industrie du luxe voient leurs titres boursiers chuter. Les estimations ne sont pas réellement visible concernant l’impact économique réel sur le marché du luxe . Les estimations tournent autour de 20% et 40%..
le Boson Consultancy Group (BCG) estime que les ventes pourraient diminuer de 450 milliards de dollars à 600 milliards de dollars dans le monde par rapport aux niveaux de 2019.
“Trois saisons sont désormais menacées. Celles en cours dans les boutiques, les commandes attendues en Avril après la Fashion Week de Paris. Puis les précollections présentées d’habitude en Mai aux acheteurs “ . S’inquiète de son côté Pierre-François le Louet, président de la fédération du prêt-à-porter féminin. Au-delà des marques, « c’est tout un écosystème qui est paralysé, des stylistes indépendants, aux graphistes, aux agences événementielles ».
Un petit producteur de sacs à main pour Gucci a déclaré à Reuters qu’il fabrique normalement jusqu’à 1 000 sacs par mois pour la marque. Le nombre est tombé à 450 en février et il n’y a eu jusqu’à présent aucune commande pour Avril ou Mai.
Le secteur de la mode en baisse
On l’aura compris. Les ventes chutent et s’estiment à des pertes d’au moins 35% pour les marques de luxe. Les indépendants feront face à un sort plus extrême.
D’après Flur Roberts, responsable du luxe chez Euromonitor International “Les entreprises de luxe comme Burberry, Tapestry et Capri ont déjà revu à la baisse leurs prévisions de ventes pour 2020”.
D’ailleus, Honor Stachan, un analyste du commerce de détail chez Global Data, affirme que même si les marques peuvent être isolées dans l’immédiat. Si la crise de santé publique se poursuit, elle pourrait avoir des effets négatifs sur les niveaux de production. Ensuite ceux d’approvisionnement, et de maintien des normes des produits. Cela jusqu’à l’automne et pendant les fêtes de fin d’année. Surtout pour les marques italiennes qui s’appuient sur l’héritage et l’artisanat italien.
Ces dernières sont les plus touchées étant donné l’attrait touristique que représente leurs achats. Prada, Armani, Valentino. Ainsi que le groupe Kering qui possède des marques patrimoniales italiennes. Telles que Gucci, Bottega Veneta, & Pomellato, ont déjà subi une baisse de leurs ventes au premier semestre 2020.
LVMH est également vulnérable avec des marques telles que Fendi & Pucci. Ces derniers risquent de connaitre une baisse de fréquentation. Mais si l’épidémie peut être maîtrisé, les demandes de voyages et de shopping de luxe vont augmenter. Pour ensuite alimenter les ventes de produits de luxe pour le reste de l’année 2020.